Modes et styles de gestion: la gestion alternative



La gestion alternative


La gestion alternative est un mode de gestion récent et complexe qui cherche avant tout la performance absolue, c'est-à-dire décorrélée de l'évolution, à la hausse ou à la baisse, des actifs financiers traditionnels (indices boursiers, monétaires ou obligataires). Cette gestion est aussi considérée comme « active » dans le sens où elle nécessite un suivi constant des portefeuilles gérés auquel des modifications sont apportées régulièrement.


La gestion alternative se base sur une multitude d’instruments financiers servant à prendre des décisions d'investissements ou de désinvestissements, voire d'arbitrages. Celles-ci sont fondées sur l'analyse de nombreux paramètres économiques, financiers ou techniques tels que, par exemple, la volatilité d'un marché, sa liquidité, ses tendances, l'écart relatif avec un autre paramètre de marché, la qualité de crédit des émetteurs de titres, ou la probabilité de la réalisation d'un événement. En d’autres termes, la gestion alternative oublie toute référence à un benchmark et se donne comme ligne directrice l’optimisation du couple rendement/risque.

Ce mode de gestion est composé de plusieurs styles de gestion différents, nous allons étudier les 3 principaux:


· La gestion « global macro »


· La technique « long/short »


· La gestion « event-driven »


- La gestion « global macro »: La stratégie « global macro » est la stratégie de gestion alternative la plus performante sur le moyen terme. L’idée de base est d’élaborer une opinion générale sur l’évolution des principales variables macro-économiques des différentes zones du monde. Les gérants alternatifs prennent des positions (acheteuses ou vendeuses) à partir d’anticipation sur les divers agrégats économiques que sont le PIB (ou PNB), le taux d’intérêt, le taux de change et/ou l’évolution des prix des matières premières.


- La gestion « long/short equity »: Les gérants alternatifs qui adoptent une stratégie de gestion long/court sur actions prennent à la fois des positions à la hausse et à la baisse sur des valeurs. Traditionnellement, on parle de position longue dans le cas de conservation d'un titre acheté en portefeuille et de position courte en cas de vente d'une valeur que l'on ne possède pas. Il s’agit d’arbitrer sur les décalages estimés entre la valeur effective des titres (des actions, essentiellement) et celle censée refléter la performance de la société liée. Pour jouer la baisse, le gérant emprunte les titres sur le marché et les vend dans l'optique de les racheter moins chers. En achetant à crédit des valeurs sous-évaluées et en vendant à découvert les valeurs surévaluées, la gestion alternative bénéficie d’un double effet de levier qui permet de générer des gains.


- La gestion « event-driven »: Traduite littéralement « conduite par les évènements », cette stratégie de gestion alternative se base sur des situations spéciales dont elle tire les avantages: les fusions/acquisitions (risk arbitrage) et les faillites/restructuration (distressed securities). Les gérants s’intéressent aux entreprises en difficulté, proches de la faillite, dont ils estiment les chances de restructuration. Ces sociétés en difficulté financière sont généralement sous-évaluées et donc dotées d’un fort potentiel de restructuration en cas de redressement. La gestion traditionnelle ne porterait aucun intérêt à ce genre d’entreprises, mais la gestion alternative « event-driven » considère en premier plan les entreprises qui se restructure et remboursent leurs dettes pour assainir leur structure à moyen terme.


La gestion alternative se base sur une méthode quantitative et non qualitative comme la méthode traditionnelle de la gestion active classique. La gestion quantitative se base sur de nombeux modèles quantifiés, complexes pour la plupart, qui répondent aux nouvelles caractéristiques de la gestion d’actifs comme la multiplication des données et la diifficulté croissante d’évaluation des actifs. Ce mode de gestion permet de bien adapter les modèles utilisés aux données exploitées, à chaque opération correspond un modèle bien précis, ce qui évite de prendre des décisions sur des critères non justifiés. C’est une méthode adoptée par un large nombre d’investisseurs, fortement appréciée par les initiés. De plus, la gestion quantitative apporte un point de vue scientifique, écartant ainsi la subjectivité des jugements qualitatifs de la gestion traditionnelle. Ces 2 modes de gestion recherchent le même objectif : trouver des sur- et sous-évaluations pour optimiser les investissements. La différence se situe dans méthodes utilisées pour atteindre ce but.


La méthode quantitative utilise donc une analyse dite « technique ». Cette analyse se base sur l’étude des cours et volumes passés pour créer des indicateurs techniques et des modélisations graphiques. Il est nécessaire pour se forger sa propre opinion de bien comprendre les outils sur lesquels elle se base dans ses tentatives plus ou moins fructueuses de prévision des cours.


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